Judith Vololona

Établissement d'origine

University of Antsiranana - MG

Laboratoire d'accueil

Institut de chimie organique et analytique (ICOA) / CNRS, Université d'Orléans - FR

Hôte scientifique

Christophe Hano

PROJET

Conservation ex situ de deux espèces endémiques en danger critique, Dombeya ambohitrensis Arènes (Malvaceae) et Beguea borealis G.E. Schatz & Lowry (Sapindaceae) de l'Aire protégée d’Ambohitr’Antsingy Montagne de Français, Madagascar.

Madagascar, reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle, abrite une flore d'une richesse remarquable, avec 89 % des plantes vasculaires endémiques, un taux de diversité comparable à celui de l'ensemble des pays tropicaux. L’aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français (AAMDF), située au nord de l’île, constitue un écosystème unique, illustrant la biodiversité particulière de cette région. Toutefois, cette biodiversité est de plus en plus menacée par diverses activités anthropiques, exacerbées par l'impact du changement climatique. Parmi les espèces végétales menacées figurent Beguea borealis (Sapindaceae) et Dombeya ambohitrensis (Malvaceae), classées en danger critique par l'UICN, avec des populations extrêmement réduites et un faible taux de régénération naturelle. Ces espèces sont essentielles pour l’équilibre écologique, en jouant un rôle crucial dans la pollinisation et en fournissant nourriture et habitat à la faune locale. Face aux échecs des tentatives de propagation traditionnelle, ce projet explore l’utilisation de la culture in vitro comme méthode innovante de conservation. L’objectif est de développer et tester des protocoles pour améliorer la germination et la multiplication des graines de ces espèces menacées, afin de surmonter les limites des techniques classiques. Une caractérisation phytochimique des plantules sera réalisée pour identifier des composés bioactifs et des marqueurs chimiotaxonomiques propres à chaque espèce, contribuant ainsi à leur valorisation. En parallèle, le projet évaluera la stabilité génétique des plantes cultivées in vitro, afin de garantir qu’elles conservent les caractéristiques chimiques et écologiques des spécimens sauvages. Des recommandations pratiques seront formulées à l’issue de cette recherche, visant à optimiser les stratégies de gestion et de préservation des plantes endémiques menacées, avec un accent particulier sur l’application de la culture in vitro et les techniques de réintroduction dans leur habitat naturel.